Les anciens de Nafraiture racontent...



Témoignage de Marcel Dury né le 28 novembre 1926.

Je me rappelle qu’à la guerre, les Allemands venaient avec leurs chevaux dans notre verger.

Ils allaient chercher des branches pour recouvrir leurs chariots et eux mêmes.

Ils mettaient leurs chevaux dans ma grange et mon étable.

Il y a deux familles du village qui sont parties avec leurs chariots se cacher en France.

Au début,  les voisins venaient loger dans notre cave par peur des bombardements.

Les avions avaient lâché des bombes dans les champs.

Nous, nous étions fermiers, alors on allait conduire le grain à Louette-Saint-Denis pour avoir de la farine pour faire le pain.

On avait droit à des timbres pour aller au magasin (allumettes,...).

A l'offensive  Van  Rounchted, les vélos étaient prêts pour partir mais nous n’en avons pas eu besoin.

Deux avions se sont écrasés dans les champs de Bellefontaine.

Á l'arrivée des Américains, on allait les voir passer sur la grand-route.

Interview réalisée par Clémence le 6 novembre 2013.(Corrigé et mis en page par les 6ème de Nafraiture)



Témoignage de René Lamotte né en 1938

Mon papa était parti à la guerre et j'étais à Nafraiture avec ma maman et mes grands-parents.

Les Allemands faisaient peur aux enfants avec leurs fusils retournés.

Je me cachais au-dessous du poêle quand je voyais les soldats.

Mon oncle se sauvait dans les champs pour ne pas se faire prendre.

A la fin de la guerre,les Allemands passaient à Nafraiture pour éviter la grande route.

Les Allemands avaient aligné tous leurs fusils sur le jeu de quilles.

Maman avait demandé aux Américains un chewing-gum,je l’ai gardé 8 jours dans ma bouche

Interview réalisée par Dorine Grandjean le 1er Novembre 2013 (Corrigé et mis en page par Florine et Valentin)



Témoignage de Divoy Huguette née le 17 août 1929

Lors de la mobilisation de 1940, les Allemands arrivent.

Nous avions peur d’être tués!

Nous sommes donc partis vers Bourseigne à cheval.

Nous nous cachions dans les bois.

Quand nous sommes rentrés, il n’y avait plus de bêtes dans les étables, tout était dispersé.

Il y avait deux Allemands qui étaient partis du front pour venir à la messe, ils ont été tués en rejoignant leur unité.

Les enfants allaient chercher des bonbons et du chocolat près des Allemands.

Deux bombes sont tombées à Alle.

Les prisonniers de Nafraiture: - Emile Leduc

                                                -Arthur Leduc

                                                -le papa de Nenette (Marie-Henriette Dury)

Interview de Emilien Van Wesemael le 10/10/2013

(Corrigé et mis en page par Germain Divoy et Mathis Theret).                                     

                                              



Témoignage de Simone Dury née le 24/04/1935 .                                                     

Quand les Allemands ont envahi le village, ils ont installé un canon face à la maison de Nenette où vivaient ma tante, ses beaux parents et ma soeur.

Mon oncle  a été emprisonné, pendant 5 ans en Allemagne  .

Il y avait des Allemands partout dans la maison.

Monsieur le curé a été parler avec eux.

Finalement ils ont plié bagage et ont quitté le village.

Après cela nous avons fait construire le monument qui est à côté du presbytère.

Je me souviens aussi qu’on allait se cacher à la cave pour que les Allemands ne nous trouvent pas.

Nous étions une famille de 6 enfants.

Pendant la guerre, on avait droit à 4 barres de chocolat par mois et par enfant.

Cela nous faisait 24 barres par mois!

Interview de Dorine Grandjean réalisée le 10 Septembre 2013 (et corrigé par Noé Bartiaux).