Les anciens de Bohan-Membre racontent...



Entretien de Victoria Divoy née le 12/04/1925:

J’ habitais à Nafraiture.

Je vivais avec mes parents, mes trois sœurs et mes deux frères.

Les routes ou plutôt les sentiers étaient en terre battue et en cailloux…..Elles n’ont été asphaltées à Membre qu’en 1964, année de communion de ma fille….


J’avais 15 ans à l’époque ou je faisais des petits boulots pour gagner ma vie: nettoyage, tapissage et je cultivais des légumes et des fruits.

Je me souviens, on achetait pour:

  • - 500 francs le kilo de beurre

  • - 34 francs le kilo de pomme de terre

  • -  5 francs l’œuf

Nous avions également droit à 7 kilos de farine par personne dans le foyer.

Tout ceci était très cher pour l’époque!!!!

Mon frère a été capturé par les Allemands et a été emprisonné en France durant 3 mois.c

Lorsqu’il est rentré, il est parti au maquis pour nous défendre

Un monsieur de Bièvre l’a dénoncé aux allemands.

On appelait ces personnes des rexistes.

Les moyens de transports de l’époque étaient:

  • - le vélo

  • - la marche à pied

  • - le tram à vapeur car il n’y avait plus de mazout pour alimenter l’ autorail.

Interview réalisée par Hélène de Membre le 09/10/2013 (Corrigé et mis en page par Constance Martin et Anaïs Feret)



Témoignage de Joseph  Cornelis né le 14/11/1930


Je n’habitais pas sur la commune de Vresse pendant la guerre.

J’étais dans un pensionnat, j’ai subi plusieurs bombardement.

Pendant la guerre, nous étions rationnés, nous recevions des timbres de ravitaillement pour la nourriture comme du pain, de la viande, du sucre, du beurre etc.

Les hivers était très durs et le charbon était rationné. J’ai passé toute ma jeunesse dans ce pensionnat.

Après 4 ans, sous l’occupation allemande, nous avons été libérés le 4 octobre 1944 par les canadiens français.

Ces même soldats sont montés en ligne sur la Hollande ou ils ont subi de lourdes pertes dans les marécages.

La guerre s’est terminée le 8 mai 1945 par la reddition de l’armée japonaises  .


Interview réalisée par Benjamin le 24/10/2013 (Corrigé et mis en page par Constance Martin et Anaïs Feret)


Témoignage de Françoise Hainaut née le 24/05/1929.


J’avais 11 ans.

Je devais faire ma communion,  quand les Allemands ont envahi la Belgique.  

Nous sommes partis en France après bien des périples.

Arrivé en Ardèche où les Allemands nous ont suivi sur le chemin, nous avons eu beaucoup de bombardements sur les routes et sur les trains.

Le pont reliant de Bohan à Hérissard à été coupé.

On en a reconstruit un.

Nous avons vu des soldats assassinés par les Allemands.

De retour en Belgique,  nous avons vécu les privations et les descentes des  Allemands qui voulaient  prendre les jeunes gens.

Lors des bombardements, le pont de Bohan à été explosé et les trams ne pouvaient plus passer.

Une petite passerelle en bois reliait Bohan au pré Mariette.

Les bohanais ont vécu des privations.

Ils portaient les ballots de tabac en fronde ou en baraque, en échange de nourriture.

Les Allemands traquaient les fraudeurs .

Les Belges ont dénoncé des jeunes réfractés aux Allemands

Monsieur Henry,  accueillait des soldats anglais.

Dans la forêt des Dolimarts, à la libération, il accueillait des Maquisards.

Nous sommes redescendues au village de Bohan pour fêter notre libération.

Le jour de la libération, Hernestine et moi sommes allées prévenir de l’arrivée des anglais libérateurs, au camp des Maguisards.

A  l’autre camp des Maquisards,  ils s’amusaient à tirer au dessus de nos têtes.

Mais, ceux qui avaient collaboré avec les Allemands ont été tondus.


Interview  réalisée par Benjamin van Laer le 16/10/2013 (Corrigée et mise en page par Constance Martin et Anaïs Feret)


Témoignage d’Amand Titeux né le 25/01/1901 par la voix de sa fille Claudine Titeux née le 10/07/1934.


Mon père était charron, il faisait des roues de chariot.

A l’époque on utilisait beaucoup le cheval. Les charrettes étaient nombreuses.

En 1940, il avait 39 ans.

Le 10 mai 1940, il a été appelé par l’armée, car la guerre était déclarée par l’Allemagne.

Au début, il était prévu qu’il serait chauffeur de bus militaire.

Quand il a dit qu’il ne conduisait pas, on l’a mis comme simple soldat pour aller se battre sur le front.

Peu de temps après, il a été emprisonné, dans un camp à KREMS en Allemagne.

De là, il a été envoyé comme ouvrier agricole dans une ferme.

Dans cette ferme, il n’était pas maltraité mais quand même privé de liberté.

Tombé gravement malade d’une infection des poumons, il a été renvoyé en Belgique par un train militaire le 6/12/1941.

Rentré en Belgique, il continuera à aider le pays en aidant les Maquisards cachés dans son village à Sugny.

Après la guerre, il fera écrire une lettre aux fermiers  où il a séjourné et ceux-ci lui répondront. Dans toute cette guerre, il y a eu quand même un peu de positif.


Interview réalisé par Arthur Titeux le 02/10/2013(Corrigé et mis en page par Constance Martin et Anaïs Feret)